Michaël Arnaud

A la fois perception, cheminement et chemins, pratiques et pensée, terrain de jeux et de rencontres, l’art est une voie. Une voie multiples.

Mon travail, mes expérimentations, mes cheminements, mes jeux, sont divers. Divers autant dans leurs approches que dans les médiums utilisés. Même si les pratiques manuelles du dessin, de la peinture et de la sculpture me sont fondatrices et resterons toujours, c’est avec la photographie, la vidéo et l’installation que j’ai développé le plus d’images, le plus de formes. 

Mes productions n’ont pas d’unité formelle linéaire. Je peux créer des images qui sont pour moi de réelles peintures à partir de photographies autant qu’utiliser la photographie de manière brute, comme outil d’extraction, de prélèvement, de révélation d’un réel, par exemple. Car l’art est pour moi avant tout un champ de liberté, de libertés. Une rencontre avec une pierre et c’est une installation sculpturale qui prends espace, avec un mur et c’est le révélement d’une peinture abstraite ou d’un paysage, avec un temps et un lieu et c’est une peinture qui apparait peu à peu. Et puis les mots, toujours là, en filigranes, encore préservés dans l’intime.
Je vois le monde au travers de l’art et l’art au travers du monde.
Et puis il y a le jeu, un jeu parfois sérieux, parfois gratuit.

Si il y avait une ligne conductrice à ce travail qui m’accompagne depuis si longtemps ce serait tout simplement le rapport au monde, et donc la nécessaire confrontation à l’espace temps, à l’autre, qu’il soit un caillou, un arbre, une femme, moi-même, le regardeur…

Depuis mon initiation à ce domaine, ce champ, l’art ne m’a jamais quitté. Et près avoir mis de coté pendant de nombreuses années la pratique assidue, elle a ressurgi comme une évidence, un besoin, une nécessité.

Alors, à nouveau, je chemine et je rencontre.